Outre leur prolifique production personnelle (10 albums communs en 4 ans seulement !), ils défrichent volontiers hors de leurs plates-bandes quelques jeunes pousses croquantes à nous mettre dans l’oreille (Chapi Chapo et les petites musiques de pluie, Hugues Pluviôse, White Sails, etc.). Le point commun de ces délicates récoltes ? L’empreinte rare et précieuse de l’artisan à l’œuvre, à l’ancienne, dans des pochettes soignées, ornées de décors de papier qui sentent bon la colle, le souci du détail et l’amour des objets uniques. À l’heure de la production de masse, Tazio&Boy choisissent de faire de la résistance comme on prendrait la clé des champs, l’air de rien, en accumulant au gré de leurs bal(l)ades des pépites de chocolat et des feuilles d’érable,des pas dans la neige et des plumes d’oie sauvage, autant d’infimes trésors à chérir et à apprivoiser en douceur.
Loin de couver leurs comptines à l’excès, ils les distillent volontiers sur scène, partageant l’affiche avec Josh T. Pearson, Piano Magic, Echo and The Bunnymen, I Love You But I've Chosen Darkness, Fruitkey, Half Asleep, Cocoon, Le Coq, Gâtechien, Luis Francesco Arena, Le Coq, The Healthy Boy, Diöz, Thomas Poli...
Au cours de l’hiver 2006, ils sont dénichés au sein de leur cocon douillet et confidentiel par Humpty Dumpty Records, immédiatement enthousiasmé par leur univers intimiste et singulier et désireux de partager cette trouvaille avec un nombre plus important d’oreilles curieuses. À l’invitation du jeune label belge, Tazio&Boy font alors le point sur cette collection de souvenirs communs glanés pendant 4 ans et sélectionnent 18 pistes parmi leurs morceaux de prédilection, l’ensemble constituant la compilation « Note-Book ». Afin d’offrir au duo une enveloppe taillée sur mesure pour leur microcosme mi-soie mi-fougère, et de ne pas piétiner leur goût des belles choses, la réalisation de la pochette est confiée à Françoiz Breut. La patte graphique de la chanteuse-illustratrice, à la fois onirique et ludique, rehaussée de couleurs acidulées, lui permet de s’intégrer complètement aux parties de cache-cache buissonnières des deux songwriters, heureux de trouver des arbres barbe-à-papa derrière lesquels ils pourront nous chuchoter des histoires de marins jusqu’à ce que la nuit tombe.
Au cœur de ces 18 vignettes folk hantées ou rêveuses, où la chaleur rassurante d’une voix tantôt masculine tantôt féminine, se mêle à la mélancolie épurée mais finement ciselée d’instruments attachants(piano, guitare, clochettes, glockenspiel, ukuleles, cordes etc.), on croise ça et là les silhouettes embrumées de Chan Marshall, de PJ Harvey qui se seraient dépouillées de leurs atours trop clinquants pour mieux se parer de givre, ou le spectre erratique mais émouvant de Syd Barrett, à peine échappé de ses terres lunaires pour une virée automnale. Ici, on affectionne les anciens, avec respect mais sans emphase, en leur proposant de s’asseoir pour boire du thé en observant tranquillement du coin de l’oeil le joyeux ballet des saisons. Parfois l’orage surgit au détour d’un morceau, et le spleen dépose sa rugueuse écorce veinée de nostalgie, mais sa menace ne pèse qu’un instant, vite domptée par les vocalises envoûtantes et métissées des deux hôtes du foyer, enchantés d’avoir fait naître quelques frêles feux follets au creux de cet instant assombri.
« Note Book » est l’une de ces demeures où il fera bon séjourner de façon répétée, pour goûter pleinement à des fragments de grâce qui tiennent tout entiers dans une main, pour entendre grincer les failles du parquet sous nos pas, pour se faire deux amis qui incendieront nos cœurs sans les faire éclater lorsque l’hiver reviendra.
EN/ The Official history tells the duet : Tazio (the boy) and Boy (the girl) is born in Saint-Nazaire, France during the 2003 springtime. Very quickly, they began to record a lot of songs together, at home, with their own recording equipment and the assistance of their friends. Seeing their catalogue of melodies increasing quickly with the months, the duet launches a micro-label of CD-R, My Little Cab Records. In addition to their prolific personal production (10 albums in 4 years only!), they released music from band they love (Chapi Chapo et les petites musiques de pluie, Hugues Pluviôse, White Sails, etc.)
Far from brooding their songs with excess, they’re sharing them on stage, on the same bill as Josh T. Pearson, Piano Magic, Echo and The Bunnymen, I Love You But I' ve Chosen Darkness, Fruitkey, Half Asleep…
During the winter 2006, they are discovered within their soft and confidential cocoon by Humpty Dumpty Records, immediately filled with enthusiasm by their intimist ans singular universe and desirous to share this lucky discovery with a more significant number of curious ears. The result is « Note Book », a collection of 18 tracks, selected by Tazio & Boy among their favorite material composed during the four past years. In perfect adequacy with their intimate and childish universe, the cover was designed by the french singer – illustrator Françoiz Breut.
PRESSE / PRESS
06/07 LES INROCKS
"Cet album est dédié à Sibylle Baier, Dale Cooper et Syd Barrett", inscrivent sur leur pochette ces Nazairiens qui savent nous toucher par les sentiments. Une pochette idéale, signée Françoiz Breut, tant son mélange d'enfance et d'effroi, d'innocence et de mystère colle à ces folk-songs murmurées, égrenées, à leur beauté négligée, à leur nostalgie gracieuse, gracile. Avec deux voix-soupirs, un piano clairsemé, quelques cordes lointaines, un theremin romantique ou une batterie lasse, le duo dessine pourtant clairement, fermement, les contours d'un univers sépia et opiacé, haut placé, d'où émergent des pics saillants, comme le solennel Sylvia, le genre de chansons raides qu'on aimerait entendre plus souvent du côté de PJ Harvey. Après une telle mélancolie, il faudra être alpiniste pour remonter le moral". JD Beauvallet / Les Inrockuptibles
07/07 MAGIC !
Derrière ce patronyme viscontien, nulle trace d’un hommage à Thomas Mann, Gustav Mahler ou Dirk Bogarde. Tazio, le garçon, Boy, la fille, forment un duo originaire de Saint-Nazaire, délicat mais décidé, dont le sobriquet original nous rappellerait plutôt le temps où Katerine faisait chanter sa sœur Bruno. Si la voix féminine marque résolument plus les esprits que celle de sa compagne masculine, l’association ne prétend pas au jeu de la concurrence au travers de ce joli Cd qui propose un florilège de ses travaux artisanaux échelonnés sur plusieurs années. A musique ultra reconnaissable- je te fait Cat Power première période et, entre deux clochettes mâtinées d’un clin d’œil au Rock Bottom (1974) de Robert Wyatt, tu me fais Neil Halstead-, preuve est faite qu’on peut encore saisir l’auditeur par une approche dépouillée et intense du folk rapiécé. ●●●●◦◦ Julien Welter
06/07 LE SOIR
"Il n'y a pas que Sufjan Stevens pour porter des projets déjantés comme composer un album par étoile et donc Etat des USA, ou écrire des chansons pour chaque Noël et les disséminer dans un coffret tout entier dedié au célèbre barbu. Plutôt que de jouer avec la géographie, l'histoire et les fêtes chrétiennes, Tazio & Boy se jouent du temps. Après avoir enregistré un disque par saison entre les printemps 2004 et 2005, ils avaient décidé pour 2006 de créer 52 Songs for 52 Weeks; 52 chansons pour 52 semaines si vous êtes nuls en anglais. Un morceau tous les 7 jours si vous n'avez pas la bosse des maths. Aussi étrange que çela puisse paraître, Note-Book est à la fois une compilation et le premier album officiel du duo. Ce duo, le label belge Humpty Dumpty (Mièle) en a tiré la quintessence. Dix-huit titres doux, splendides et raffinés. Dix-huit petites pépites de folk minimaliste concoctées à la maison. Avec theremin, xylophone, piano et violon... Ne cherchez pas à comprendre: Tazio, c'est l'homme, et Boy, la femme. Ensemble, ils dessinent les contours d'une musique intemporelle, fragile, qui laisse un brin naïf, puis songeur. Comme cette pochette et ce livret que leur a dessiné Françoiz Breut. Ils avaient rendu hommage, avec des reprises, à Daniel Johnston, aux Beatles et à Cat Power... Tazio & Boy dédicacent Note-Book au défunt Pink Floyd Syd Barrett, à la chanteuse et comédienne allemande Sibylle Baier (Alice dans les villes) et à Dale Cooper (agent du FBI dans la série Twin Peaks). Ce disque, on a pourtant l'impression qu'il a été fait pour nous. Rien que pour nous."Julien Broquet, Le Soir (8 juin 2007)
06/07 OCTOPUS
Autant qu’à l’écoute, beaucoup de choses ressortent comme une fragrance de parfum léger en dépliant la pochette de ce premier album – présenté comme un best-of ! - du duo garçon/fille Tazio & Boy. Un artwork naïf et rêveur signé Françoiz Breut, une flopée d’outils acoustiques bigarrés (theremin, violon, saxophone, piano, etc.), des dédicaces à la chanteuse Sibylle Baier, arlésienne de la pop-music (et égérie de Wim Wenders dans son film “Alice Dans les Villes”), à Dale Cooper (l’agent spectral du FBI de Twin Peaks), à Syd Barrett, histoire de spatialiser davantage un espace pop/folk dont la proximité d’apparat fond comme neige au soleil dans des évanescences mélodiques lointaines, des ellipses instrumentales troubles et tendues par un mystère narratif s’épaississant au fur et à mesure de l’écoute. Car derrière les voix suaves de Boy et de Tazio, le scénario délicat du disque s’écrit à l’encre sympathique, disparaissant pour mieux réapparaître, entre tension instrumentale contenue (“Sylvia”) et modulations mélancoliques nerveuses (“Complaint”).Laurent Catala
06/07 L’ESTUAIRE
Un best of, un premier album, un bilan d’activité, pourquoi pas un tremplin vers la consécration, “Note book” c’est un peu tout cela à la fois. Un vrai palier en tout cas franchi par le duo nazairien, qui connaît pour la première fois une sortie “officielle” par le biais du label belge Humpty dumpty records. Pour cela, il leur a fallu choisir 18 titres dans leur catalogue. Une sélection pas si évidente que cela car tellement les deux se sont révélés être de véritables stakhanovistes de la pop mélan-colique. A vu de nez, et sans parler de leurs aventures solo, plus de 100 morceaux en quatre ans, via notamment leur projet “52 songs/52 weeks”, une chanson par semaine donc, geste rock monumental et décontracté, à ranger à côté du “Never ending tour” de Bob Dylan. Des sprinters de la composition, catégorie musique de chambre. Ou de salle de bains, puisque c’est là qu’ils enregistrent la plupart du temps. Mais foin de chiffres et de records, parlons du fond, et là, Tazio & Boy mettent tout le monde d’accord, se sortant aisément du piège de l’opposition quantité/qualité. “Note book” révèle un groupe funambule en déambulation sur un fil tendu entre un folk atmosphérique et minimaliste, revendication du “less is more”, ode à l’épure, et une pop riche et ouvragée, d’une qualité carrément ébouriffante vu la simplicité des moyens. Entre ambition et simplicité, Tazio & boy, ont créé leur petit monde rêveur et intemporel, façonné par des instruments en tout genre (piano, guitare, glockenspiel, violon, saxo), sur lequel se posent leurs voix douces et traînantes. Les références ne manquent pas (les fashionistas du genre parleront, entre autres, de Cat power, Shannon Wright ou Low), mais il y a ici un talent et une personnalité qui interdit toute accusation de redite ou de paraphrase. Certaines chansons atteignent d’ailleurs le très haut niveau. Citons “All my friends hate november”, et “Sylvia”, qui pourrait être un des meilleurs morceaux de PJ Harvey, période “Is this desire”. Si Tazio & Boy créent entre quatre murs, le ciel est leur limite. Julien Bouliou
07/07 GONZAI
"Le contexte : Un lent cortège semble se mouvoir du coté de Saint-Nazaire, et c’est une foule en sanglot qui rigole en pensant à Bach, Malher et Nico. Cortège funèbre organisé par deux français pour qui les enterrements doivent sûrement donner lieu à des fêtes heureuses.L’histoire : 'Note-Book' est un disque noir. Qui prend le nom d’acoustique minimaliste mais lorgne vers l’horizon à cheval entre la désillusion et l’espoir. Tazio & Boy viennent tout simplement d’accoucher de la chanson la plus triste entendue ces dernières semaines, car 'Houses And Roads' n’est pas à mettre entre toutes les oreilles. Il y a du sang sur ces compositions errantes, légères et transparentes. Pas la peine de mettre un voile sur la tête pour faire peur ('Sylvia'), 'Note-book' se raconte la nuit venue aux enfants qui ne veulent pas dormir. Syd Barrett se ballade dans la forêt à la recherche de Nico, kidnappée par les sorcières de Brocéliande.Le dénouement : Ce sont les morceaux au piano ('Complaint', une sentence définitive) qui donnent l’espoir de ne plus y croire. Puisque le monde est ainsi et nous entraîne dans sa chute, autant jouer jusqu’à la dernière seconde et regarder le paquebot s’enfoncer dans les abymes. Et cette fois-ci, pas de Leonardo pour sauver la princesse, l’orchestre jouera jusqu’au bout". Bester Langs / Gonzaï Magazine
07/07 AUTRES DIRECTIONS
Après moults disques parus sur leur propre label cdr My Little Cab Records, dont notamment le gros projet « 52 songs / 52 weeks », les Nazairiens Tazio (le monsieur) et Boy (la madame) font leur best-of pour le label belge Humpty Dumpty Records. Ainsi, Note-Book est une introduction pratique pour ceux dont le duo restait ignoré ; les autres retrouveront avec une émotion sincère les chansonnettes glanées dans les bacs de disquaires nantais chéris. Joliment couchée sur galette dans un écrin signé Françoiz Breut, la sélection du duo dévoile un univers intime et bicéphale. A la maison, dans une ambiance qu’on imagine volontiers chaleureuse et concentrée, avec le léger souffle du 4-pistes et de l’ampli guitare qui crachouille, Tazio & Boy gravent sur bande de petites vignettes pop souvent mélancoliques, parfois vénéneuses. Il y a la tendresse pop des chansons de Boy, directes et touchantes (les « singles » Cute Song For May, Until October Comes Back et All Of My Friends Hate November sont évidemment reconduits). Et il y aussi les compositions plus lyriques de Boy, poussées d’une voie atonale sur un piano ou un violon vibrants (Memory Pages, le plombé Sailor ou l’emportement orchestré de Sylvia). Cependant, ces morceaux réussis sont encadrés d’instrumentaux moins sympathiques ou d’autres titres plus en deçà. Avec ce disque en forme de bilan des quatre dernières années écoulées, Tazio & Boy remet les pendules à l’heure et sans doute, imaginent une suite à la belle aventure. Espérons que cette suite ne les voit pas s’enfermer dans le confort douillet et lo-fi de leur logement de Saint-Lyphard. Stéphane
07/07 LES CHOSES.COM
Le premier album de Tazio & Boy est constitué d'un choix de 18 compositions puisées dans le répertoire du duo. Ces 18 titres sont autant de chansons fragiles, bâties plus sur des sentiments et des ressentis que sur une production affinée. Ce caractère lo-fi accentue d'ailleurs la sensibilité dégagée par les titres.Mais ces chansons ne sont pas faites pour soulever les foules. Elles se dégustent en solitaire et leur écoute laisse planer une légère douceur. Intimistes et mélancoliques, naïfs et bruts, les morceaux de Tazio & Boy se servent du folk et de la pop pour exprimer des choses simples.Attention, ne vous approchez pas trop près de ce groupe, vous risquerez de vous laisser bercer par ses comptines à la sincérité désarmante.
07/07 INDIEROCKOPERA.COM
Dix-huit titres mélancoliques et rêveurs composent cet album "Note-book" du duo Tazio (le garçon) and Boy (la fille!) originaires de Saint-Nazaire.Il est déjà considéré plus ou moins comme un best of, un recueil de dix-huit de leurs compositions pop/folk qui nous transportent dans un univers au parfum léger, doux, rafiné, où les mélodies se veulent minimalistes aux murmures de la voix de Boy accompagné de Tazio, mais parfois empruntées de pics ("Sylvia"). L'émotion est là, et complétée par un artwork enfantin, naïf et fragile mais à la fois étrange signé Françoiz Breut ainsi que d'une floppée d'instruments acoustiques qui viennent iriser le résultat (piano, guitare, accordéon, violon, saxophone, theremin, etc).Et si vous pensiez que seul Sufjan Stevens était déjanté dans son idée de composer un album par étoile et donc Etat d'USA, sachez que Tazio and boy ont eu le projet fou de vous concocter une chanson par semaine, soit "52 songs for 52 weeks"...Le résultat est tout à fait séduisant et ne peut que vous inviter à creuser dans leur précédentes oeuvres...Du bon pop/folk dont le moral aura du mal à se dépouiller après une telle mélancolie... ALEX
06/07 ACCROCHE
Un gars, une fi lle et un sublime album pour les Français de Tazio & Boy. En posant « note-book » sur la platine, on n’attend rien.Quelques minutes plus tard,on entend tout. Cet album a été conçu au bord de la mer, à Saint-Nazaire. Et cela s’entend : les émotions ondulent comme la houle, avant de se déverser par vagues successives sur les berges du bonheur. Sorte de résumé d’une production discographique pléthorique, « note-book » entretient des accointances avec toutes les franges du folk-rock. Et si Tazio & Boy est à coincer entre Shannon Wright et Herman Düne, le groupe ne prend jamais une seconde de répit, ne cessant de s’évader vers d’autres contrées. Les instrumentations (batterie, thérémine, violon, saxophone, piano, etc.) voltigent sous un fi rmament de nostalgie. D’autant plus beau que la pochette de l’album est illustrée de magnifi ques dessins, signés par Françoiz Breut. Pour conclure, on notera que l’album est dédicacé à l’inestimable Sibylle Baier (héroïne de Wim Wenders dans le fi lm « Alice Dans les Villes ») et au regretté Syd Barrett. Du grand art, donc. Jusque dans les dédicaces.(N.A.)